Les anesthésiques locaux agissent sur les nerfs et sont seulement efficaces dans une partie précise et localisée du corps. Ils peuvent être injectés directement dans les tissus afin d’insensibiliser une région, par exemple avant de faire des points de suture pour refermer une coupure ou avant d’obturer une carie dentaire. Les crèmes anesthésiques locales, comme EMLA (bien qu’il en existe plusieurs), peuvent être appliquées localement afin d’engourdir la peau, et ce, jusqu’à une heure avant d’insérer une ligne intraveineuse ou de donner un vaccin. Ils agissent en empêchant les nerfs à proximité de transmettre des signaux de douleur au cerveau.
Les anesthésiques locaux à action prolongée, comme la bupivacaïne, peuvent empêcher la transmission des messages de douleur provenant des nerfs pendant une période de quatre à 18 heures. On peut utiliser ces médicaments lorsqu'il est prévu que la douleur sera prolongée, par exemple, suite à une chirurgie du thorax ou des os. On utilise ces anesthésiques locaux à action prolongée lors d'épidurales et d'autres anesthésies régionales des nerfs, comme pour l’épaule ou le thorax. Les effets secondaires des anesthésiques locaux sont rares, mais en cas de surdose, ils peuvent avoir des conséquences sur le cerveau et le cœur. On surveillera votre enfant de près afin de relever toute réaction indésirable à ces médicaments.