Aider votre adolescent à faire face à une chirurgie de la scoliose

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Subir une intervention chirurgicale associée à une scoliose peut être une expérience très difficile sur le plan émotif pour un adolescent. Découvrez quels sont les stresseurs fréquents de même que les moyens d’y faire face.

À retenir

  • Encouragez votre adolescent à assumer de plus en plus de responsabilités quant aux décisions sur sa santé et ses traitements.
  • Il est très important de continuer de lui apporter du soutien et d’entretenir le dialogue avec votre adolescent, même s’il est fâché quand il apprendra qu’il doit se faire opérer puisque ce comportement cache souvent de la crainte.
  • Au cours des premiers jours après l’intervention chirurgicale, votre adolescent pourrait avoir des sautes d’humeur ou des comportements qui ne sont pas normaux en raison de la douleur ou de l’influence des médicaments.

Apprendre qu’il doit subir une intervention chirurgicale peut chambouler un adolescent. Il aura besoin de votre soutien pendant son séjour à l’hôpital et au moment de rentrer à la maison.

Conseils pour les parents : comment aider votre adolescent à décider

Pendant le processus de décision

Encouragez votre adolescent à assumer de plus en plus de responsabilités quant aux décisions sur sa santé et ses traitements. Il pourrait s’agir de décisions sur les rendez-vous et les tests, par exemple. Il doit pouvoir décider s’il se fait opérer ou non, et s’il a déjà participé à la prise de décisions, il sera mieux préparé pour prendre celle-là.

Il se peut que votre adolescent soit très fâché quand il apprendra qu’il doit se faire opérer. Il pourrait penser « pourquoi moi? ». Il pourrait s’en prendre à des membres de la famille ou à des amis. C’est très important de continuer de lui apporter du soutien et d’entretenir le dialogue avec lui. N’oubliez pas que son comportement repose principalement sur la peur. Parlez à votre adolescent avec ouverture et honnêteté de sa santé et de ses traitements. Abordez les idées de chacun, écoutez-le et validez ses pensées et ses craintes.

En tant que parent, la question de savoir s’il faut faire opérer ou non l’adolescent peut être une décision stressante et difficile à prendre. Vous pourriez avoir une opinion différente de celle de votre époux ou conjoint, ou encore de celle de l’autre parent biologique de votre enfant. Si, après des discussions, votre opinion est diamétralement opposée à celle de l’autre, il serait peut-être utile de rencontrer le chirurgien et (ou) une infirmière praticienne pour lui poser des questions et parler de vos préoccupations. Il est toujours pratique de préparer vos questions à l’avance; écrivez-les à mesure que vous y pensez et apportez-les avec vous pour parler à l’équipe de soins. Même si vous et votre conjoint avec des points de vue opposés, votre adolescent doit sentir que peu importe la décision, les deux parents l’appuieront. C’est correct de discuter de sujets qui vous tiennent à cœur avec votre adolescent.

Il faut comprendre que votre adolescent peut avoir différentes raisons pour vouloir se faire opérer ou non. Il peut nourrir différentes craintes à propos de l’opération. Toutes les inquiétudes de votre adolescent sont valides et doivent être prises au sérieux; ne les ignorez pas.

Pendant le séjour à l’hôpital

Le jour de l’opération, c’est extrêmement important d’être émotionnellement présent pour votre adolescent. Il a besoin de vous. Soyez calme, positif et solide. De nombreux adolescents ont extrêmement peur au moment de quitter leurs parents pour se rendre à la salle d’opération, mais sentent qu’ils ne peuvent pas exprimer cette peur. Ils ne veulent pas pleurer ou montrer des émotions à l’état brut à leurs parents parce qu’ils ne veulent pas que ce soit un fardeau pour eux.

Au cours des premiers jours après l’opération, votre adolescent aura mal, aura des nausées et sera faible et désorienté. Il sera sensible au son, à la lumière et aux odeurs. Cet état peut entraîner des sautes d’humeur ou des comportements qui ne sont pas normaux pour votre adolescent. Soyez prêt à accepter cela. Il ne contrôlera pas vraiment ses émotions quand il aura mal ou qu’il sera sous l’influence de médicaments. C’est pourquoi il faudra essayer de rester patient et présent. Si votre adolescent a du mal à gérer sa situation à ce moment et que vous pensez que certains comportements interfèrent avec sa convalescence ou votre capacité d’être à ses côtés, vous pouvez gentiment mentionner le comportement nocif, reconnaître le stress, la peur et la frustration que vit votre adolescent et lui aider à trouver d’autres moyens plus indiqués de s’exprimer.

L’opération et la convalescence peuvent être stressantes. Elles peuvent avoir des répercussions physiques, psychologiques et sociales sur votre fils ou votre fille. Encouragez votre adolescent à s’ouvrir et à poser des questions. Aidez-le à jouer un rôle actif et positif pendant son séjour. Il aura besoin de beaucoup d’aide physique et émotionnelle pendant cette période.

Retour à la maison

Votre adolescent pourrait avoir peur de quitter l’hôpital, où il a reçu des soins intensifs. Faites savoir à votre adolescent que le personnel de l’hôpital a préparé la famille et lui-même au retour à la maison, et qu’il se tirera bien à la maison.

Votre adolescent pourrait vouloir du soutien plus concret et émotionnel de votre part qu’avant l’opération. Cela pourrait représenter un changement majeur. N’oubliez pas que l’adaptation à ce changement peut être difficile pour VOUS DEUX. À un moment du développement de l’enfant où les adolescents deviennent plus indépendants de leurs parents, votre adolescent pourrait ne pas aimer devoir retourner à l’état de dépendance. Acceptez cette ambivalence, et rassurez votre adolescent en lui disant que cette dépendance est temporaire et que vous admirez et acceptez son indépendance qui se développe de jour en jour, qu’il retrouvera après la convalescence.

Encouragez votre adolescent à écouter son corps et à ne pas trop en faire. Il faudra bien du temps et de la patience pour se rétablir. Vous devez savoir qu’il voudra retrouver ses activités normales après un certain temps; il voudra voir ses amis, sortir de la maison et retrouver une vie normale. Encouragez-le quand cela se produira.

À chacune de ces étapes, n’oubliez pas que l’équipe de professionnels de la santé est là pour vous. C’est normal que les adolescents et leur famille se sentent dépassés. Le fait d’avoir besoin d’aide professionnelle ne signifie pas que vous n’êtes pas capable de faire face à la situation.

Dernières mises à jour: juin 01 2008