La pensée positive : comment l’encourager chez votre enfant

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Découvrez de quelle façon vous pouvez encourager la pensée positive chez votre enfant.

À retenir

  • La pensée positive est une attitude mentale qui permet de percevoir les situations de manière constructive.
  • Dès l’âge de cinq ans, les enfants sont capables de comprendre les principes de la pensée positive.
  • Leur compréhension de ce concept s’améliore en grandissant.
  • Lorsqu’elle est cultivée, elle constitue un puissant outil d’adaptation qui aide à développer la résilience chez un enfant.
  • Les parents peuvent favoriser la pensée positive en étant un exemple pour leur enfant.
  • Reconnaissez toujours l’existence d’une situation ou d’une émotion négative. Aidez ensuite votre enfant à la percevoir de façon positive et productive.

Qu’est-ce que la pensée positive?

La pensée positive est une attitude mentale qui permet de percevoir les situations de manière constructive. Elle ne signifie pas d’ignorer les situations négatives. Une personne positive reconnaît la situation et l’aborde de façon productive.

La pensée positive est plus efficace lorsqu’on fait face à des événements neutres, comme commencer un nouvel emploi, rencontrer un nouvel enseignant ou commencer le premier jour d’école. Lors de ces rencontres, notre point de vue sur la situation compte pour beaucoup.

Est-ce qu’un enfant peut saisir le concept de pensée positive?

Oui. La pensée positive est une capacité innée causée en partie par des changements cognitifs au cours de la phase intermédiaire de l’enfance. Pendant la petite enfance, on nous donne des instructions simples et binaires sur le fonctionnement des émotions, comme « Si je vais à une fête, je serai heureux. Si on me pique avec une aiguille, je serai triste ». Après l’âge de cinq ans, ces lignes directrices se complexifient avec le temps pendant la phase intermédiaire de l’enfance. Elles comportent alors de l’information sur la façon dont l’esprit interagit avec les émotions. Il en résulte que les enfants commencent à comprendre que l’esprit est distinct de la réalité de telle sorte que les pensées peuvent influencer la façon dont on se sent.

Les enfants de 5 ans peuvent associer la pensée avec les émotions

Christi Bamford, psychologue du développement et professeure adjointe à l’Université de Jacksonville, a étudié 90 enfants ayant de 5 à 10 ans. Elle a demandé à chaque enfant d’écouter six récits illustrés qui mettaient en scène deux personnages. Les personnages vivaient ensemble le même événement positif (et se sentaient bien), le même événement négatif (et se sentaient mal) ou un événement ambigu (et se sentaient ni bien ni mal). Par la suite, l’un des personnages pensait à quelque chose de positif alors que l’autre pensait à quelque chose de négatif. Par exemple, dans l’un des scénarios ambigus, les personnages sont sur le point de rencontrer une nouvelle enseignante. L’un des personnages aborde l’événement de façon négative (« Elle ne sera pas gentille et nous donnera beaucoup de devoirs ») alors que l’autre l’aborde de façon positive (« Elle sera amusante et nous lira des histoires »).

Après avoir expliqué la réaction des personnages, les chercheurs ont demandé aux enfants ce qu’ils en pensaient et ils ont enregistré leurs réponses. L’étude a montré que, dès l’âge de cinq ans, les enfants peuvent comprendre les principes de la pensée positive : on se sent mieux en ayant une pensée positive et l’on se sent moins bien lorsqu’on a une pensée négative. De plus, les enfants réussissent mieux à comprendre le pouvoir de la pensée positive dans les situations qui sont ambiguës.

Les enfants améliorent la capacité de penser positivement à mesure qu’ils grandissent

Les enfants un peu plus âgés sont encore meilleurs pour appliquer la pensée positive. Plusieurs études démontrent que les enfants de sept et huit ans utilisent des distractions afin de faire face à l’anxiété. Lorsqu’on leur demande de quelle façon ils gèrent la peur de recevoir une injection par le médecin, ils disent penser à des moments heureux, comme manger de la crème glacée. En revanche, les enfants plus jeunes ont tendance à suggérer des distractions plus tangibles, comme jouer avec un jouet.

Les enfants qui pensent de façon positive sont plus résilients

Lorsqu’elle est encouragée, la pensée positive constitue un puissant outil d’adaptation qui aide à développer la résilience. Un enfant apprend à faire face plus facilement aux déceptions de la vie : ne pas être choisi dans une équipe sportive, ne pas être admis dans un programme universitaire ou échouer à un examen. Des études démontrent que les enfants plus âgés qui sont entraînés à penser de façon optimiste sont moins susceptibles de souffrir de dépression plus tard dans leur vie. Il en découle qu’un enfant qui pratique la pensée positive est un enfant plus résilient.

De quelle façon les parents peuvent-ils encourager la pensée positive?

Soyez un modèle

Plus les parents sont optimistes, mieux l’enfant comprendra les principes de la pensée positive. Interprétez les événements de votre vie de façon positive. Exprimez-le honnêtement dans vos conversations avec votre enfant. Par exemple, avant la première journée d’école, demandez-lui : « C’est ta première journée d’école demain. Qu’as-tu hâte de voir ou de faire? ». S’il est anxieux, aidez-le à recadrer ses pensées : « Si commencer une nouvelle année scolaire t’inquiète, tu vas seulement te sentir plus mal. Pourquoi ne pas penser aux choses positives qui peuvent se produire aujourd’hui à l’école? ». Plus un enfant apprend tôt à utiliser cette technique, plus il l’emploie avec efficacité.

Reconnaissez-le lorsque des événements négatifs se produisent

La pensée positive ne signifie pas d’ignorer les éléments négatifs. Si votre enfant est en convalescence pour un bras cassé, par exemple, reconnaissez sa douleur : « Ton bras te fait mal et je comprends que cela te contrarie ». Démontrez ensuite de quelle façon vous pouvez transformer la situation négative en lui disant : « Nous serons malheureux si nous nous attardons sur le fait que ton bras te fait mal. Pourquoi ne penserions-nous pas à toutes les choses intéressantes que nous pouvons faire avec un plâtre? » Cette technique de reformulation aide à encourager la résilience chez l’enfant.

Dernières mises à jour: juillet 25 2012