Possibles complications de la cardiochirurgie

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Les risques de complications liés aux interventions chirurgicales visant à corriger des cardiopathies congénitales sont très faibles.

À retenir

  • Le chylothorax (liquide dans l’espace à l’extérieur des poumons), le syndrome de Claude Bernard-Horner, les épanchements pleuraux, le syndrome post-péricardiotomie et l’accident vasculaire cérébral sont des complications rares causées par une intervention chirurgicale cardiaque qui peuvent varier de légères à graves.

Dans l’ensemble, tout se passe bien pour les enfants qui subissent ces interventions, ils passent peu de temps à l’hôpital pour se rétablir, et ils reprennent leurs activités normales peu de temps après.Plus précisément, le risque de décès ou de complications graves est inférieur à 3 %.

Dans quelle mesure les complications de la cardiochirurgie sont-elles fréquentes?

Le risque de complications en ce qui concerne les interventions chirurgicales en vue de corriger une maladie cardiaque congénitale est très faible. Précisément, le risque de décès ou de complications graves est inférieur à 3 %. En majeure partie, les enfants qui subissent ces chirurgies se portent bien, récupèrent rapidement à l’hôpital et reprennent leurs activités régulières peu après.

Quelles sont les possibles complications de la cardiochirurgie?

Chylothorax

Le chylothorax est une grave complication qui peut se produire après une cardiochirurgie. Le chyle est un liquide produit dans les intestins quand nous digérons les aliments. Cette substance transporte le gras, les protéines et les globules blancs. Elle prend une couleur blanc laiteux si une grande quantité de gras est digérée. Le chylothorax provient de l’accumulation de chyle dans l’espace qui se trouve à l’extérieur des poumons (la plèvre). L’accumulation de ce liquide rend la respiration difficile et peut causer de la fatigue et un inconfort.

Certaines choses peuvent faire en sorte que le chyle s’écoule dans la plèvre, comme des dommages du canal thoracique pendant la cardiochirurgie ou les tumeurs cardiaques. Le canal thoracique se trouve près de l’aorte et de l’artère pulmonaire. Le chylothorax peut aussi survenir spontanément. Les nouveau-nés peuvent le développer, mais il peut aussi affecter les enfants de tout âge.

Les symptômes varient en fonction de la quantité de liquide qui s’accumule. Ils peuvent comprendre la fatigue, l’essoufflement, la lourdeur et l’inconfort du côté touché.

On traite le chylothorax en insérant des sondes dans la poitrine pour faire dériver le liquide ou en aspirant le liquide au moyen d’une seringue. Afin de faire baisser la quantité de chyle dans le système d’un enfant, il faut aussi que ce dernier ait une diète spéciale faible en gras jusqu’à ce que le chyle soit dérivé hors du corps. Certains enfants recevront leurs nutriments par IV plutôt que par la bouche pendant plusieurs semaines. C’est ce que l’on appelle l’alimentation parentérale totale (APT). Le but consiste à empêcher le chyle de passer du tractus gastro-intestinal vers la plèvre.

La diététiste vous dira quels aliments votre enfant devrait consommer s’il présente un chylothorax. Il s’agit souvent d’un important changement par rapport à ce qu’il était habitué de manger. En règle générale, tous les aliments à teneur élevée en gras sont rayés de la liste, y compris la viande, le fromage, les œufs et les pains et desserts riches. Si la modification de la diète et l’utilisation d’une sonde d’alimentation échouent, on pourrait envisager la chirurgie afin de traiter le chylothorax.

Habituellement, le drainage et une diète spéciale permettent d’éliminer le chylothorax en environ sept jours. Si ce traitement n’est pas efficace, la chirurgie pourrait être nécessaire.

Syndrome de Claude Bernard-Horner

Les enfants qui développent un syndrome de Claude Bernard- Horner présentent un affaissement de la paupière supérieure, une petite pupille et une sécheresse faciale. Ce syndrome est principalement causé par une complication qui survient en raison d’une cardiochirurgie. On estime qu’elle est déclenchée par des dommages des nerfs du visage qui peuvent être causés, entre autres, par le positionnement d’une sonde nécessaire pour la circulation extracorporelle. Le syndrome de Claude Bernard-Horner peut aussi, quoique rarement, être présent à la naissance. Il a tendance à disparaître après entre six et huit semaines et, habituellement, aucun traitement n’est nécessaire.

Infections

Les infections de plaie sont causées par des sources bactériennes à l’hôpital qui affectent le patient. Elles sont peu courantes, et elles deviennent de plus en plus rares à mesure que les efforts de prévention et les interventions chirurgicales s’améliorent.

L’infection du sang et les infections à l’intérieur et autour du cœur sont très graves. Il s’agit d’un risque particulier si l’on utilise des valves prothétiques et si des cathéters et des stimulateurs cardiaques sont implantés. Des organismes peuvent entrer dans ces appareils et pénétrer dans le corps quand on les y insère. La ventilation mécanique prolongée peut aussi faire augmenter le risque.

On administre des antibiotiques afin de prévenir l’infection et pour la traiter. Le raccourcissement du temps nécessaire à l’opération et à la dérivation est une autre stratégie qui aide à prévenir l’infection.

Épanchement pleural

La « plèvre » est une mince couche de tissu qui recouvre les poumons. Elle comporte une couche interne et une couche externe. La plèvre produit un liquide qui sert de lubrifiant afin d’aider les poumons à bouger en douceur. L’épanchement pleural s’entend d’une accumulation excessive de liquide autour des poumons après la chirurgie.

Normalement, le liquide part de lui-même, mais il peut rester longtemps (épanchement chronique), ce qui affecte un côté des poumons ou les deux. Quand il reste, il pourrait s’agir d’un signe d’accumulation de liquide dans d’autres parties du cœur, d’insuffisance cardiaque, de chylothorax ou d’infection. L’épanchement est plus fréquent après certaines interventions chirurgicales effectuées sur le cœur, comme celle de Fontan, qui occasionne une pression artérielle accrue dans les veines après la chirurgie.

Syndrome post-péricardiotomie

Cet état comporte une inflammation du sac dans lequel se trouve le cœur (le péricarde) et de la plèvre (la paroi du poumon). Il a tendance à se manifester environ une semaine après la chirurgie. Les enfants atteints de ce syndrome présentent de la fièvre et, souvent, de la fatigue, une détresse respiratoire et de la douleur à l’abdomen. Cet état peut être très grave si le liquide affecte la capacité du cœur de fonctionner. On nomme une telle pression exercée par le liquide contre le cœur une tamponnade cardiaque.

Le traitement comporte l’utilisation d’anti-inflammatoires. Dans les cas les plus graves, une ponction péricardique d’urgence est nécessaire. Elle comporte la dérivation du liquide excédentaire à l’extérieur du cœur.

Accident vasculaire cérébral

Un accident vasculaire cérébral est un arrêt ou une baisse de la circulation de sang vers l’encéphale qui se produit subitement, assez grave pour causer des dommages cérébraux. Les accidents vasculaires cérébraux se produisent habituellement quand un vaisseau sanguin devient bloqué par un caillot ou si de l’air pénètre dans le vaisseau sanguin (embolie gazeuse). Les embolies gazeuses sont plus fréquentes chez les enfants qui présentent une cyanose.

Dernières mises à jour: décembre 11 2009