Effets du traitement des tumeurs cérébrales sur les poumons, le cœur, les reins et la vessie

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Informations détaillées sur la façon dont les poumons, le cœur, les reins et la vessie de votre enfant peuvent être affectés par la chimiothérapie.

À retenir

  • Le traitement des tumeurs cérébrales peut avoir des effets à court et à long terme sur les poumons, le cœur, les reins et la vessie.
  • Votre enfant aura besoin d’une surveillance régulière pendant et après le traitement afin d’assurer un fonctionnement correct des poumons, du cœur, des reins et de la vessie.
  • Grâce à une surveillance régulière, de nombreux problèmes peuvent être pris en charge et traités avant que des symptômes plus graves ne se développent.

Certains enfants atteints de tumeurs cérébrales peuvent présenter des effets à long terme sur les poumons, le cœur, les reins et la vessie après un traitement de chimiothérapie. Grâce à une surveillance régulière, la plupart de ces problèmes peuvent être pris en charge et traités avant que des symptômes plus graves ne se développent.

Poumons

Des problèmes pulmonaires peuvent survenir à la suite du traitement d’une tumeur cérébrale. Certains agents de chimiothérapie, en particulier le groupe de médicaments appelés nitrosourées (cela inclut les médicaments CCNU ou lomustine et BCNU ou carmustine), peuvent avoir un effet néfaste sur les poumons. L’irradiation de la colonne vertébrale peut également léser les poumons en provoquant une inflammation ou une réduction de la capacité pulmonaire. Un enfant atteint d’une tumeur médullaire peut développer une scoliose (courbure latérale de la colonne vertébrale), soit due à la tumeur elle-même, soit à une intervention chirurgicale pour traiter la tumeur, soit à une radiothérapie de la colonne vertébrale. Une scoliose sévère peut affecter le développement des poumons et provoquer des problèmes respiratoires chroniques.

Les médecins sont conscients de ces risques et effectueront un suivi régulier de la fonction pulmonaire pendant le traitement, si nécessaire. Si votre enfant a reçu l’un de ces médicaments ou une radiothérapie, l’exploration fonctionnelle respiratoire peut être répétée à la fin du traitement. Par la suite, ces tests ne sont généralement répétés que si de nouveaux problèmes surgissent. Si des problèmes pulmonaires apparaissent, votre enfant peut avoir besoin de consulter un pneumologue, un médecin qui traite les maladies pulmonaires.

Cœur

Bien que rares, des problèmes cardiaques peuvent survenir après le traitement des tumeurs cérébrales. L’irradiation de la colonne vertébrale ou du thorax peut endommager le cœur. Certaines chimiothérapies, comme le cyclophosphamide, peuvent également endommager directement le cœur. Les enfants atteints de tumeurs cérébrales présentent un risque accru d’être en surpoids et de faire de l’hypertension artérielle, ce qui peut également contribuer à des problèmes cardiaques.

Les enfants qui présentent un risque de problèmes cardiaques subiront régulièrement des échocardiogrammes (échographies cardiaques) pendant le suivi. Si un problème cardiaque se développe, votre enfant peut avoir besoin de consulter un cardiologue, un médecin qui traite les maladies cardiaques.

Reins et vessie

Les reins et la vessie peuvent être affectés par les médicaments de chimiothérapie, dont le cisplatine, le carboplatine, l’ifosfamide et le cyclophosphamide, ou par la radiothérapie (de la colonne vertébrale). Certains enfants présentant une fonction rénale diminuée peuvent présenter des modifications de la miction (fait d’uriner) ou un gonflement des mains ou des pieds, ou autour des yeux. Cependant, la plupart des enfants dont la fonction rénale est diminuée ne présentent aucun symptôme.

Ces traitements peuvent également irriter la paroi de la vessie et entraîner l’apparition de sang ou de caillots sanguins dans l’urine. Moins fréquemment, les enfants peuvent avoir des difficultés à uriner en raison de l’irritation. D’autres médicaments et des liquides par voie intraveineuse (IV) peuvent aider à prévenir cette irritation.

Lors des visites cliniques, des analyses d’urine et de sang permettront de déterminer si les reins et la vessie fonctionnent correctement. Ces examens peuvent détecter les problèmes tôt, parfois avant que les symptômes ne se développent. L’hypertension artérielle peut également être un signe que les reins ne fonctionnent pas correctement, c’est pourquoi la tension artérielle est également contrôlée en clinique. Il est important de détecter tôt les problèmes de reins ou de vessie, car les médicaments peuvent ralentir le rythme des lésions.

La perte excessive de certains sels et minéraux dans l’urine est un problème fréquent pendant le traitement, de sorte que ces taux sont vérifiés dans le sang. Si les taux sont bas, il faudra peut-être les corriger par des suppléments oraux ou intraveineux (IV). Il est rare que ce problème persiste une fois le traitement terminé.

Grâce à une surveillance régulière, la plupart de ces problèmes de reins ou de vessie peuvent être pris en charge et traités avant que des symptômes plus graves ne se développent. Si des problèmes de reins se développent, votre enfant peut avoir besoin de consulter un néphrologue, un médecin qui traite les maladies rénales.

Quel effet cela aura-t-il sur l’avenir de votre enfant?

En raison du faible risque de problèmes de poumons, de cœur, de reins ou de vessie à long terme, il est important que vous et votre enfant choisissiez un mode de vie sain pour améliorer la santé générale de votre enfant. Il devrait :

  • Faire régulièrement des bilans de santé, au moins une fois par an.
  • Manger sainement, y compris des fruits et des légumes tous les jours.
  • Faire de l’exercice plusieurs fois par semaine.
  • Maintenir un poids corporel sain.
  • Éviter de fumer des produits du tabac ou du cannabis et éviter l’exposition à la fumée secondaire. Ne pas mâcher de tabac. Les risques à long terme du vapotage ne sont pas connus actuellement, mais il faudrait l’éviter.
  • L’alcool doit être consommé avec modération.
Dernières mises à jour: janvier 14 2022